Les voyageurs qui ont eu la chance de passer un jour par la ville de Cahors se rappelleront sans doute de la place du marché et des terrasses du boulevard Gambetta. Lorsque l’on marche dans les rues de la capitale du Lot, on partage la façon de vivre décontractée de ses habitants. Mais Cahors est aussi épicurienne et sa région possède des vignobles historiques. Retour sur l’histoire du vin de la région.
Avant de prendre la route pour les vignobles, attardez-vous quelques heures dans le centre d’historique de Cahors, protégé au titre de Site Patrimonial Remarquable. Lors de cette promenade, assurez-vous de visiter la Cathédrale Saint-Etienne et le Pont Valentré, tous deux inscrits au Patrimoine de l’UNESCO.
Ces endroits me rappellent des souvenirs magnifiques, même si j’y ai perdu une carte d’identité. C’est l’hôtelier qui m’a suggéré, après avoir vérifié dans ma chambre qu’elle ne s’y trouvait pas, de la refaire en ligne pour ne pas perdre de temps.
Une fois le tour de ville terminé, direction quelques vignobles afin d’y découvrir des vins d’exception. Mais pour mieux apprécier, voici un petit historique des vignobles de la région.
L’histoire commence au premier siècle, lors de l’entrée des légions romaines en Quercy. Alors que la ville de Divona Cadurcorum s’érige, on y cultive aussi un vignoble. C’est au douzième siècle que les vins de Cahors, désormais très appréciés Outre-Manche, vont être massivement exportés vers l’Europe du Nord.
Par la suite, la notoriété des vins de Cahors ne va cesser de s’accroître autant dans les Amériques qu’en Allemagne, en Hollande et surtout en Russie où les tsars l’adoptèrent comme vin d’apparat et l’Église orthodoxe comme vin liturgique.
Dans les années 1880, le phylloxéra détruisit la quasi-totalité du vignoble. C’est à ce moment que le Malbec (cépage) prit la direction de l’Argentine où il fut cultivé sur des vignobles de Mendoza, au pied des Andes. Aujourd’hui, les descendants des Cahors sont eux aussi reconnus mondialement par les amateurs de vin, alors que les Malbec d’Argentine, élevés en fût de chêne, ont conquis le marché depuis déjà quelques décennies.
Le renouveau des vignobles de Cahors se fit au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Des viticulteurs s’unirent en créant en 1947, la cave coopérative des côtes d’Olt. La grande qualité des vins de la région sera consacrée en 1971 par l’obtention de l’Appellation d’Origine Contrôlée.
Aujourd’hui, les domaines de Cahors et leur cépage emblématique, le Malbec, sont reconnus à l’international et l’œnotourisme se développe d’année en année avec le vin de Cahors AOP (rouge) et les vins des Coteaux du Quercy (rouge, blanc, rosé).
Bonne visite et bonne dégustation !